QU'EST-CE QU'UN CORRIDOR FORESTIER?

Le corridor forestier : un couloir de vie!

Le paysage de la Montérégie est composé d’îlots forestiers isolés les uns des autres en raison de l’étalement urbain et de l’expansion agricole. Ce phénomène de fragmentation des habitats forestiers a un impact majeur sur la biodiversité pouvant mener à la disparition d’espèces. Préserver et restaurer la connectivité entre les habitats naturels est essentiel pour maintenir les écosystèmes en santé et soutenir la diversité biologique. C’est ce qu’on appelle un corridor forestier : un lien écologique qui assure la connexion entre les grands milieux naturels composés de forêts, de milieux humides et de cours d’eau. 

Les milieux naturels (milieux humides, friches, boisés, etc.) répartis sur un territoire donné et reliés les uns aux autres permettent à la faune et à la flore de s’y déplacer pour satisfaire leurs besoins vitaux. L’ensemble de ces habitats forme un couloir, d’où l’appellation de corridor forestier. Afin de permettre aux espèces de combler leurs besoins vitaux, le corridor forestier doit avoir une largeur minimale variant en fonction de l’espèce. Le Service canadien de la faune d’Environnement Canada recommande que la largeur minimale optimale d’un corridor forestier soit établie à 900 mètres afin de répondre aux exigences vitales de la majorité des espèces. De plus, pour que la faune puisse en tirer le meilleur profit, un corridor forestier ne devrait pas être interrompu sur une distance de plus de 200 mètres.

Comme indiqué dans le schéma ci-dessous, les corridors forestiers peuvent prendre plusieurs formes. Par exemple, pour le corridor en pas japonais, on y retrouve des espaces entre les îlots de végétation. La distance maximale entre ces îlots dépend des espèces animales que l’on souhaite privilégier. En effet, un petit animal comme la grenouille des bois aura besoin pour se déplacer d’îlots plus rapprochés qu’un grand mammifère comme le cerf de Virginie. La mise en place d’un corridor peut se réaliser avec les éléments déjà existants : boisés agricoles, milieux humides, friches, bandes riveraines et haies brise-vent.